
Retour de Jean-Louis Aubert au Bataclan,
8 dates exceptionnelles
Caché en fond de scène, le concert démarre par une voix qui vient calmer les derniers chuchotements. C’est celle de Jean-Louis Aubert qui récite à son public la lettre qu’il a écrite au Bataclan, cette salle dans laquelle il est né au rock. Quand il arrive enfin sur scène, c’est sous une salve d’applaudissements qu’il entame Ne M’enferme pas. Très vite, l’artiste descend les quelques marches qui le séparent des premiers rangs pour se promener dans les allées du Bataclan. Guitare en bandoulière, sourire aux lèvres, soudain il s’arrête et plante son regard dans celui d’une fan médusée pour fredonner avec elle d’un Commun accord.
Vous pensiez que Jean-Louis Aubert était seul sur scène ? Pas du tout ! Plusieurs écrans se dressent de part et d’autres de ses instruments, et sur chacun apparaît tour à tour un hologramme de l’artiste. Démultiplié sur scène, il joue des codes technologiques pour enregistrer des loops à la pédale et donner l’illusion d’incarner à lui seul, un orchestre. Plus que des hologrammes, ce sont tantôt des dragons tantôt des lanternes qui s’envolent sur ces écrans derniers cri. Toujours à la pointe, Jean-Louis Aubert finit par s’installer au piano pour jouer La belle (à tire-d’aile), où un cygne se pose délicatement et artificiellement à ses côtés.
Ne m’enferme pas, Parle-moi, Juste une illusion, Demain sera parfait… tout au long de ces deux heures et demi de show, les plus grandes tubes du chanteur ravissent l’assemblée. Mais les fans des premières heures ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de chanter le dernier album à peine paru, Refuge. Impossible non plus de résister à un tube de Téléphone, la fosse normalement assise se lève d’un seul homme pour entonner New-York avec toi. Noir salle, les applaudissements ne faiblissent pas, un projecteur braque tout d’un coup ses feux au balcon où Jean-Louis Aubert vient de surgir à la surprise générale. Un pied sur la rambarde, il pose un regard bienveillant sur ses voisins de rangée. De retour sur scène, le chanteur poursuit avec Ce Que Je Veux, et, joignant le geste à la parole, s’agenouille pour saisir la main d’une jeune femme assise au premier rang : “Et les deux mains libres de prendre la main de te dire allez viens...”. Décidément, ce soir-là qu’il s’agisse de la fosse ou du balcon, tout le monde aura eu son moment en tête-à-tête, une ballade les yeux dans les yeux.